Les unités se développent sur trois niveaux, le sous-sol, le rez-de-chaussée et l’étage. Les toitures en forme de sheds divisent chaque unité en deux parties : seule la partie haute abrite un étage. Sous ces sheds, les trois niveaux sont organisés en cascade et communiquent tous par des vides. De cette manière, la division typique d’une habitation en trois niveaux de dimensions égales a été remise en question.
L’espace est traité comme un «loft», un volume d’une certaine générosité qui reste ouvert pour offrir plusieurs possibilités d’aménagement, et qui s’étend du sous-sol à l’étage. Les vides et l’utilisation des apports de lumière naturelle requalifient la division qui existe habituellement entre les niveaux et permettent notamment une intégration plus intéressante des locaux enterrés.
Le parcours physique exploite à tout moment la dimension maximale du volume en créant des séquences différenciées. Le volume n’est plus assujetti à une compréhension classique de l’habitat organisé selon une hiérarchie préétablie : chambres de maître et d’enfants à l’étage, espaces de jour au rez-de-chaussée, et rangement, bricolage et locaux techniques au sous-sol. Ce type de hiérarchie découle d’une structure familiale de moins en moins exemplaire. Les modifications sociales, culturelles et technologiques contemporaines génèrent des ménages organisés de façon fondamentalement différente. En offrant d’autres possibilités de hiérarchie, cet espace se prête à la découverte d’une organisation différente de la notion d’habiter.
En collaboration avec Pieter Versteegh